Bruxelles (27/10 – 50)
Rien qu’en septembre de cette année, dix personnalités « distinguées » du Tadjikistan ont reçu le grade de général.
Le décret conférant les grades généraux a été signé par le président du pays, Emomali Rahmon, le 7 septembre. Selon ce décret, l’Agence nationale de contrôle financier et de lutte contre la corruption compte désormais trois généraux supplémentaires. Le grade de général de division de la justice a été attribué au chef du Département des finances et de l’économie, Fazliddin Khodjazoda, au chef du Département des opérations spéciales, Abdurakhmon Davlatzoda, et au chef de l’Agence pour le GBAO, Zoir Gafurzoda.
Le grade de général de division de la justice a également été conféré à Ikrom Zoirzoda, procureur militaire et procureur général adjoint du Tadjikistan.
Quatre colonels ont été promus au grade de général de division au ministère de la Défense : Hussein Shokirzoda, le commandant des forces mobiles des forces armées du pays ; Aminjon Amonullozoda, commissaire militaire pour les villes et districts de subordination républicaine ; Davlatsho Mirzozoda, le commissaire militaire de la région de Sughd ; et Abdulmumin Davlatzoda, premier vice-président du Comité central de l’Organisation publique d’assistance à la défense (anciennement DOSAAF).
Au ministère de l’Intérieur, le grade de général a été conféré au chef du département de lutte contre le trafic de drogue, Bakhtiyor Nazarzoda, et au chef du département du ministère de l’Intérieur pour la région de Khatlon, Fayzullo Nozimzoda.
Chaque année, à la veille de jours fériés importants tels que le Jour de l’Indépendance du Tadjikistan, les représentants des forces de l’ordre et des agences de sécurité se voient attribuer les grades d’officiers les plus élevés, y compris celui de général de division.
Le nombre exact de généraux présents au Tadjikistan est actuellement inconnu. Dans le passé, la presse nationale et internationale présentait le Tadjikistan comme un pays où un nombre important de généraux avaient émergé dans un laps de temps relativement court.
Les autorités du Tadjikistan considèrent l’attribution de ces grades comme une « reconnaissance de services distingués ». Cependant, les représentants de l’opposition critiquent le gouvernement pour avoir attribué le titre de général non pas sur la base de mérites spécifiques mais plutôt symboliquement, en raison de la loyauté des responsables envers le régime. Ils affirment que, dans certains cas, certains généraux n’ont même pas effectué leur service militaire obligatoire.
Source : Radio Liberty
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