L’expulsion de migrants noirs africains de Tunisie vers une zone désertique près de la frontière libyenne s’est heurtée à une forte opposition de l’organisation humanitaire Human Rights Watch
Dans un communiqué, HRW a déclaré que des centaines de migrants d’Afrique subsaharienne étaient bloqués dans des conditions épouvantables dans le sud de la Tunisie depuis qu’ils ont été chassés de la ville portuaire de Sfax la semaine dernière.
“La Tunisie a collectivement expulsé plusieurs centaines d’immigrants et de demandeurs d’asile noirs africains, y compris des enfants et des femmes enceintes, depuis le 2 juillet, vers une région désertique près de la frontière libyenne”, indique le communiqué.
Selon Lauren Seibert, membre de HRW, de nombreux immigrés déplacés ont subi des violences de la part des autorités lors du processus d’arrestation ou d’expulsion.
“Plusieurs personnes ont été tuées ou tuées dans la zone frontalière entre dimanche et mercredi. Certaines ont été abattues et d’autres battues par les forces de sécurité tunisiennes”, a déclaré Seibert.
Par conséquent, a déclaré Seibert, HRW a exhorté la Tunisie à arrêter immédiatement les expulsions qui font vivre les immigrés dans la vulnérabilité.
“La Tunisie doit cesser de chasser les immigrés et les demandeurs d’asile africains vers des zones dangereuses”, a-t-il souligné.
Seibert a déclaré que HRW avait également demandé au gouvernement tunisien d’enquêter et de punir les forces de sécurité impliquées dans les violations.
Lors d’un appel téléphonique avec l’AFP jeudi (6/7), certains des migrants qui ont été emmenés de force dans le désert ont déclaré que des centaines, dont des femmes et des enfants, avaient été laissés là-bas et laissés vivre misérablement.
Des séquences vidéo partagées vendredi par une association africaine montrent des dizaines de personnes visiblement épuisées, dont des mères avec des bébés, assises ou allongées sur le sable dans le désert méditerranéen près de la frontière avec la Libye.
La Tunisie a connu une augmentation des attaques à motivation raciale après que le président Kais Saied en février dernier a accusé des foules d’immigrants illégaux d’apporter la violence et de chercher à changer la composition démographique du pays.
Source : RMOL.id
Add Comment