Les programmes de formation et l’amélioration des environnements professionnels sont des outils qui contribuent à l’autonomisation des femmes sur le marché du travail.
Rabat – Un nouveau rapport du Policy Center for the New South a révélé que la participation des femmes à la population active au Maroc est “en déclin qui est devenu structurel depuis 20 ans”.
Le rapport , intitulé “Accessibilité des opportunités économiques pour les femmes au Maroc”, souligne que la participation des femmes (y compris celles qui travaillent activement et celles qui recherchent un emploi) est en légère baisse depuis 1999.
En 2022, la participation des femmes était de 19,8 %, contre 69,6 % pour les hommes, et également bien en deçà du total pour les deux sexes, qui s’élevait à 44,3 %.
La participation professionnelle a diminué dans toutes les tranches d’âge depuis 2010. Seules 29 % des femmes âgées de 25 à 34 ans font partie de la population active du Maroc en 2021, contre près de 32 % en 2021.
Notamment, le taux d’emploi des filles âgées de 15 à 24 ans est passé de 19% à 12,1%, une évolution attribuée à l’amélioration du taux de scolarisation dudit groupe démographique.
« Selon le HCP, le taux de scolarisation des 15-17 ans est passé de 46,3 % en 2010 à 70,9 % en 2020 », note le rapport.
En outre, le manque relatif de femmes dans la population active peut être attribué à leur sous-représentation dans l’éducation, car le nombre de femmes ayant terminé leurs études reste faible, en particulier parmi les générations plus âgées.
« Par rapport au taux de participation des hommes, dans la même démographie, on constate une baisse en milieu urbain et une quasi-stabilisation en milieu rural », explique le rapport.
Le rapport met en évidence certaines raisons des écarts, précisant que les marchés du travail rémunéré et de l’entrepreneuriat restent tous deux hostiles et limités pour les femmes.
L’entrepreneuriat des femmes souffre de problèmes amplifiés tels que le manque de financement et de soutien, forçant nombre d’entre elles par nécessité à utiliser leurs compétences dans des métiers comme la couture, la pâtisserie et la restauration dans des entreprises informelles.
L’insécurité de l’emploi sur le marché du travail rémunéré affecte également de manière disproportionnée les femmes, souligne le rapport, car elles sont plus susceptibles d’être employées sur des contrats à court terme et de recevoir des salaires inférieurs à ceux des hommes.
Les barrières sociétales telles que les stéréotypes et le manque d’opportunités éducatives entravent souvent les opportunités économiques des femmes.
Les femmes au Maroc souffrent également de certains des problèmes généraux du marché du travail, tels que le faible niveau de création d’emplois, d’autant plus que de plus en plus de personnes sortent diplômées des universités et entrent sur le marché du travail.
Enfin, le rapport met en lumière les mesures et les objectifs que le gouvernement s’est fixés dans le domaine, soulignant que l’amélioration des secteurs à valeur ajoutée et la création de plus d’opportunités d’emploi peuvent y contribuer de manière significative.
Des mesures visant à garantir un environnement qui autonomise les femmes, ainsi que des programmes de formation et de soutien, ont été lancés par le gouvernement et le secteur privé, conclut-il.
Un rapport du Haut Commissariat au Plan (HCP) du Maroc en février a montré que 75% des 15 millions de personnes actives qui sont en dehors de la population active étaient des femmes, soulignant les inégalités persistantes dans la société marocaine.
Source: Morocco World News
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