Les autorités tunisiennes ont placé un haut dirigeant du mouvement Ennahda en résidence surveillée, selon un principal bloc d’opposition.
Dans un communiqué, le Front de salut national a déclaré qu’Abdel Karim Harouni, chef du Conseil de la Choura d’Ennahda, avait été assigné à résidence.
Cette décision intervient alors que le Conseil de la Choura, l’organe le plus haut placé du mouvement, doit se réunir dimanche pour préparer le congrès d’Ennahda qui aura lieu plus tard cette année.
Aucune raison n’a été fournie pour justifier la décision de placer Harouni en résidence surveillée.
Le bloc d’opposition a qualifié cette décision d’« arbitraire ».
“Cette décision intervient dans un contexte d’arrestation des dirigeants du mouvement Ennahda, de fermeture de ses bureaux et de menaces contre ses militants”, a indiqué le Front.
Il a qualifié cette décision de « nouvelle attaque contre la démocratie et les libertés en Tunisie et de tentative d’ingérence dans les affaires intérieures des partis et d’influencer leurs décisions souveraines ».
Il n’y a eu aucun commentaire de la part des autorités tunisiennes sur ce rapport.
Les autorités tunisiennes ont réprimé les opposants depuis février dernier, arrêtant plusieurs personnalités médiatiques, militants et hommes politiques, dont le leader d’Ennahda, Rached Ghannouchi.
La Tunisie est en proie à une profonde crise politique qui a aggravé la situation économique du pays depuis que le président Kais Saied a renversé le gouvernement et dissous le Parlement en 2021.
Alors que Saied insiste sur le fait que ses mesures visaient à « sauver » le pays, les critiques l’accusent d’avoir orchestré un coup d’État.
Source : AA.co
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