Le Forum mondial des députés musulmans (IIFP), par la voix de son vice-président Jazuli Juwaini, a souligné les développements et la crise politique en cours en Tunisie.
Jazuli s’est dit préoccupé par le déclin de la démocratie tunisienne avec l’émergence d’un régime dictatorial et autoritaire qui a fait taire les critiques et l’opposition dans le pays.
« Nous regrettons que l’évolution politique en Tunisie ait reculé avec l’émergence de pratiques autoritaires de la part du régime au pouvoir. “Le bureau du parti d’opposition Ennahda, principal parti islamique, a été fermé de force tandis que son président Rached Ghannauchi a été arrêté et emprisonné par les autorités au pouvoir”, a regretté Jazuli.
En fait, a poursuivi Jazuli, la Tunisie est le pays où le printemps arabe a commencé, avec une démocratie en croissance prometteuse et devenant un exemple pour les pays de la région. Cela ne peut être séparé du rôle des partis Annahda et Gannauchi en tant que figures et symboles de la démocratie en Tunisie.
« L’arrestation de Rached Ghannauchi et la fermeture des bureaux du parti Annahda sont un symbole de l’effondrement de la démocratie en Tunisie. “Par ailleurs, l’arrestation est uniquement due aux critiques et opinions exprimées par Ghannauchi à l’encontre du gouvernement du président Kais Saied, qui a également dissous depuis juin 2021 le Parlement tunisien présidé par Ghannauchi”, a-t-il souligné.
Le Forum Parlementaire Musulman Mondial, en sa qualité d’organisation qui soutient la démocratie, les libertés civiles et les droits de l’homme, regrette profondément la mort de la démocratie en Tunisie qui était l’espoir du peuple et de la société civile non seulement en Tunisie mais aussi dans la région et même dans le monde. Nous espérons donc tous que la crise politique tunisienne prendra bientôt fin et que tous les peuples et éléments de la société civile et politique s’uniront pour ramener la Tunisie sur la voie de la démocratie.
“Assez de la sombre expérience de l’autoritarisme du passé comme leçon pour nous convaincre que la Tunisie n’a aucune chance de construire une nation avec le nouvel autoritarisme mis en œuvre par le régime actuel”, a conclu Jazuli.
Un juge tunisien a ordonné mardi 20 avril l’emprisonnement du chef du parti Ennahda, Rached Ghannouchi. Il est connu comme le principal critique du président Kais Saied. Ennahda est le plus grand parti islamique et d’opposition en Tunisie qui promeut et défend les principes de la démocratie et des droits civiques en politique.
Ghannouchi a été arrêté dimanche dernier (16/4). Avant l’emprisonnement, mardi 18 avril, les autorités tunisiennes ont interdit toutes les réunions d’Ennahda. La police a alors fermé les locaux du DPP d’Ennahda.
Source : PKS
Add Comment