Le Port de Tanger Med est classé 4ème sur 348 ports dans le monde, dans la troisième édition du rapport sur l’indice de performance des ports à conteneurs (CPPI).
Établi par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, l’indice CCPI vise à comparer les performances de 348 ports à conteneurs dans le monde selon leur efficacité, en mesurant le temps écoulé entre l’arrivée en rade d’un navire et son départ du poste d’amarrage, une fois l’échange de cargaison effectué. Il vise à identifier les lacunes des infrastructures portuaires commerciales et à formuler des recommandations qui profiteraient à tous les acteurs clés du commerce mondial (Etats, compagnies maritimes, opérateurs de ports et de terminaux, affréteurs, entreprises de logistique et consommateurs), souligne le rapport.
Entre autres points saillants de ce document, le port chinois de Yangshan arrive en tête de classement, « malgré la survenue de typhons et d’autres facteurs qui ont désorganisé son fonctionnement en 2022 ».
Intitulé « The Container Port Performance Index 2022 : A Comparable Assessment of Performance based on Vessel Time in Port », le rapport indique que trois ports de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) occupent les cinq premières places du classement, la deuxième revenant à Salalah (Oman), la troisième à Khalifa (Abou Dhabi) et la quatrième à Tanger Med (Maroc).
Il est à noter que dans ce classement, les ports de Casablanca et d’Agadir sont respectivement en 159 et 252ème position.
Faut-il rappeler que le Royaume, dans la précédente édition de cet indice, a été classé 6ème sur 370 ports. C’est dire que le port de Tanger améliore son classement de deux places.
Les ports d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est plus efficaces que les ports d’Europe
Les ports d’Amérique latine ont progressé, indique le rapport, notant que le port de Carthagène, en Colombie, ressort désormais à la 5e place, tandis que le port de Posorja, en Équateur, occupe le 19e rang du classement.
En Asie du Sud-Est, Tanjung Pelepas (Malaisie) se hisse au 6e rang, tandis que Cai Mep (Viet Nam) et Singapour pointent respectivement à la 12e et 18e places.
En Europe, le port d’Algésiras (Espagne) arrive en tête, à la 16e place, tandis qu’en Amérique du Nord, les deux ports les mieux classés sont Wilmington, en Caroline du Nord (44e) et le port de Virginie (52e).
Le port de Berbera, à la 144e place, est le plus performant d’Afrique subsaharienne. De nombreux ports de la région pâtissent de la durée excessive des cycles de chargement/déchargement, faisant peser un risque constant de perturbation sur la chaîne logistique.
En Europe, le port d’Algésiras (Espagne) arrive en tête, à la 16e place, tandis qu’en Amérique du Nord, les deux ports les mieux classés sont Wilmington, en Caroline du Nord (44e) et le port de Virginie (52e).
Le port de Berbera (Somalie), à la 144e place, est le plus performant d’Afrique subsaharienne. De nombreux ports de la région pâtissent de la durée excessive des cycles de chargement/déchargement, faisant peser un risque constant de perturbation sur la chaîne logistique.
Les trois dernières places de ce classement reviennent au port américain Long Beach (346ème), Vancouver (347ème) au Canada, et Savannah (348ème) aux États-Unis.
Globalement, le rapport constate une nette amélioration des conditions opérationnelles depuis les perturbations sans précédent causées par la pandémie de COVID-19. « Partout dans le monde, les ports continuent de récupérer leur retard. Ils pourraient toutefois gagner en efficacité dans certains domaines…Ils réussiraient à accroître la productivité et améliorer la qualité des services en dématérialisant davantage les procédures et en modernisant les infrastructures. Cela leur permettrait également de réduire les émissions polluantes » prévoient les auteurs du rapport.
« Il est indispensable d’accroître la performance des ports d’Afrique pour libérer la croissance et le développement du continent. Ces ports sont autant de points d’accès vitaux pour le commerce et les échanges ; leur efficacité contribue à la sécurité alimentaire et constitue également un facteur déterminant pour le plein épanouissement économique de l’Afrique», recommande Martin Humphreys, économiste principal spécialisé dans les transports à la Banque mondiale.
Source : L’Opinion
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