Le Real Madrid a décroché sa onzième étoile européenne au terme d’un match d’anthologie contre l’Olympiakos, conclu (79-78) par un tir déjà légendaire de l’arrière espagnol Sergio Llull.
Quand Moustapha Fall a vu son flotteur heurter le cercle sur une tentative qui aurait mis l’Olympiakos, à 20 secondes du gong, à l’abri, un frisson a parcouru les 7000 supporters grecs. Le Real n’a jamais été distancé, mais il n’avait jamais mené en seconde mi-temps face à un Olympiakos à la hauteur de l’événement et de sa saison dominante en Euroligue.
Avec douze secondes à jouer et un point de retard (77-78), Sergio Llull a hérité du dernier ballon. L’Espagnol s’est engouffré dans la raquette, où l’attendaient les longs bras de Fall. Le tir de l’arrière, également auteur du mauvais coup qui avait déclenché une énorme bagarre avec le Partizan Belgrade en quarts de finale et réveillé un Real mené 0-2, a filé dans le ciel de la Zalgirio Arena de Kaunas, avant de s’engouffrer dans le cercle.
Un shoot d’anthologie qui offre à Madrid sa onzième étoile européenne (79-78), aux dépens du leader de la saison régulière. Le club du Pirée a livré, en vain, un grand match autour du MVP de la saison Sacha Vezenkov, intenable (29 points, 9 rebonds) et d’Isaiah Canaan (21 points, 5/6 à 3 points). Sans savoir conclure. Ce qui, face à une équipe où évoluent des joueurs comme Llull, Rudy Fernandez, ou Sergio Rodriguez, encore auteur d’un numéro de très haut niveau (15 points, 9 passes), ne pardonne pas.
Dans cette rencontre où les deux équipes ont artillé sans compter derrière la ligne à 3 points (12/36 pour Olympiakos, 12/33 pour le Real), où Madrid est parvenu à rester dans le coup grâce à sa domination au rebond (37-30, 13 prises offensives), toutes les stats s’effacent devant le shoot de Llull.
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Avant le titre de dimanche, le Real avait déjà remporté l’épreuve reine en 1964, 1965, 1967, 1968, 1974, 1978, 1980, 1995, 2015 et 2018.
Il restait bien 3 secondes et une ultime tentative pour Kostas Sloukas, par ailleurs auteur d’une finale moyenne (6 points, 2/7), mais le meneur hellène a été tenu par le Français Fabien Causeur. Sacré pour la deuxième fois après 2018 – Guerschon Yabusele, Vincent Poirier et Petr Cornelie empochent leur premier titre européen sans avoir participé au Final Four -, le Finistérien a fini en pleurs au milieu du parquet.
Après une demi-finale transparente, il a un peu plus assis sa réputation de joueur capable de sortir de sa boîte dans les grands matches. Avec 11 points, 3/5 à 3 points ainsi qu’un investissement défensif de chaque instant, il a tenu un rôle majeur dans la victoire finale des siens. « Le plus beau de mes titres », a-t-il lâché dans l’émotion après coup.
Source : L’EQUIPE
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