Les organisations de la société civile tunisienne ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation précaire des migrants subsahariens à Sfax, dans le sud-est de la Tunisie, appelant à une intervention urgente pour aider ce groupe vulnérable.
Environ 500 migrants, dont des femmes et des enfants, se sont rassemblés à Beb Jebli, la place centrale de la ville de Sfax, dans un contexte de montée des violences contre les migrants dans la deuxième ville du pays, ont indiqué des ONG tunisiennes et internationales dans un communiqué commun publié. par le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES).
Ces personnes, dont des femmes et des enfants, se trouvent dans une « situation sanitaire et humaine précaire, vivant dans des conditions effrayantes, sans abri, sans accès à l’eau et à la nourriture », indique le communiqué.
Après une série d’expulsions massives dans un contexte de tensions croissantes avec la population locale, plusieurs migrants ont réussi à regagner Sfax où, privés de tout, ils « restent dans la rue, au sol, dans des conditions très précaires », soulignent les ONG.
Ils ont également dénoncé l’obstruction des efforts de secours, car de nombreuses organisations humanitaires attendent toujours les autorisations pour intervenir et porter assistance à ces personnes.
Centre économique et industriel majeur du sud tunisien, la ville de Sfax a été témoin de violents affrontements entre les migrants africains et la population locale, qui a exigé son départ suite à la mort d’un jeune Tunisien lors d’affrontements avec des migrants.
En février de cette année, un discours du président Kais Saied a provoqué un tollé tant au niveau local qu’international, ses propos étant considérés comme « violents » et « racistes » à l’égard des migrants d’Afrique subsaharienne.
Plusieurs pays africains, dont la Côte d’Ivoire et le Mali, ont organisé des opérations de rapatriement de leurs ressortissants en Tunisie en raison de la multiplication des attentats et de l’hostilité envers la communauté subsaharienne sur fond de discours officiel qualifié de « raciste ».
Source : northafricapost.com
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