Le Mouvement Ennahdha a appelé, dans un communiqué publié sur sa page officielle, à la libération de son président par intérim, Mondher Ounissi, exprimant sa pleine solidarité avec lui suite à une campagne de diffamation visant à nuire au parti et à ses dirigeants.
Ennahdha a également condamné l’arrestation de l’ancien ministre et président du Conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni, expliquant que son incarcération pourrait encore aggraver son état de santé.
L’arrestation d’Abdelkarim Harouni avait été annoncée par Riadh Cheïbi, membre d’Ennahdha et ancien conseiller de Ghannouchi, dans un message sur sa page Facebook.
Harouni était assigné à résidence depuis samedi dernier, selon une décision du ministre de l’Intérieur.
Mondher Ounissi a été arrêté mardi 5 septembre en lien avec la fuite d’une cassette audio dans laquelle la personnalité politique appellerait à la destitution de certains hauts responsables du mouvement islamiste.
Dans l’enregistrement publié par « Sayeb Salah » sur Facebook, Ounissi aurait accusé l’homme d’affaires Othman Jenayah, ses fils Hussein et Omar Jenayah, ainsi que certains hauts responsables du parti de recevoir des financements étrangers.
Jenayah a poursuivi Ounissi en justice pour des allégations selon lesquelles il aurait des ambitions politiques, mais le chef par intérim du parti a nié l’authenticité de la bande divulguée et a fait valoir qu’elle était l’œuvre de l’intelligence artificielle.
Ounissi est devenu le gardien du mouvement islamiste en avril 2023 en l’absence du leader sortant Rached Ghannouchi, actuellement emprisonné pour plusieurs chefs d’accusation.
Outre Ghannouchi, plusieurs hauts responsables du parti sont également incarcérés dans le cadre d’une affaire de complot contre l’Etat.
“Le Mouvement appelle au respect des droits des individus et des entités politiques et met en garde contre les répercussions négatives de la politique adoptée par les autorités”, a indiqué Ennahda dans son communiqué.
Source : northafricapost
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