Debout dans la rue, sans ressources, avec son bébé d’un an attaché sur le dos, Louise Fallone décrit le moment où des assaillants masqués sont entrés par effraction dans sa maison de la ville côtière tunisienne de Sfax et l’ont chassée.
“A 2 heures du matin, des adolescents tunisiens ont attaqué… Ils nous ont jeté des pierres et m’ont mis un couteau sous la gorge.
“J’ai emmené mon bébé et je me suis enfui sans vêtements. Mon voisin tunisien m’a jeté une couverture pendant que je courais.
“Ils ont pris mon argent et ont cassé tout ce que nous avions.”
Mme Fallone est arrivée de Côte d’Ivoire il y a environ un an à la recherche de meilleures opportunités économiques et travaille dans un café.
Elle a été attaquée dans une vague de violence xénophobe, survenue il y a environ une semaine après l’assassinat mortel d’un homme de 41 ans lors d’une altercation avec plusieurs migrants d’Afrique subsaharienne.
Alors que l’équipe de la BBC pénétrait dans la ville, avec l’indicateur de température dans la voiture indiquant 40°C (104F), la première chose que nous avons vue, ce sont des dizaines de migrants debout le long de la route poussiéreuse brandissant des pancartes disant « paix ».
Des klaxons retentirent en signe de soutien alors que les habitants passaient devant le campement. Et nous avons vu des habitants distribuer du pain et de l’eau.
Mais il ne fait aucun doute que l’hostilité à l’égard de ces migrants demeure.
Les vidéos de l’attaque ont été largement partagées. L’une montre un agresseur masqué criant que « les Africains noirs sont une menace pour nous et nos femmes », puis incitant les gens à agresser les migrants.
Dans une autre, un homme crie : « Nous devons expulser tous ces migrants. Nous ne voulons pas qu’ils vivent ici. »
Source : bbc
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