Le protocole d’accord UE-Tunisie en est à ses premiers stades de mise en œuvre, par exemple en ce qui concerne les 105 millions d’euros pour la migration annoncés en juillet 2023, a déclaré un porte-parole de la Commission européenne à Euractiv. Sur cette somme, 53 millions d’euros ont été contractés début 2024, a indiqué le porte-parole.
Selon la Commission, cet argent n’a pas été alloué directement au gouvernement tunisien, mais à différents partenaires au développement, répartis de la manière suivante :
Un contrat de 8 millions d’euros signé avec l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour « renforcer la protection et l’accès aux services de base pour les réfugiés et demandeurs d’asile en Tunisie », a indiqué le porte-parole de la Commission, précisant que 3 millions d’euros proviennent d’une décision adoptée en 2022.
Un contrat de 13 millions d’euros a été signé avec l’agence des Nations Unies pour les migrations, l’OIM, pour le retour volontaire « de la Tunisie vers les pays d’origine et la réintégration des rapatriés tunisiens ».
Un autre contrat de 17 millions d’euros a été signé avec Civipol, la branche opérationnelle du ministère français de l’Intérieur, et l’organisation allemande Deutsche Gesellschaft fur Internationale Zusammenarbeit (GIZ), qui reçoit des fonds du ministère allemand de l’Économie, des agences des Nations Unies et d’autres entités gouvernementales et privées.
Dans le cadre de ce contrat, trois nouveaux navires de recherche et de sauvetage, des équipements et des formations ont été fournis aux autorités tunisiennes début 2024.
Un contrat de 18 millions d’euros a été signé avec le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) pour soutenir les garde-côtes tunisiens avec un nouveau navire de recherche et de sauvetage et une formation, ont indiqué les porte-parole de la Commission.
Il devient difficile de suivre tous les projets, les partenaires de développement et les millions d’euros que l’UE investit en Afrique du Nord (et pas seulement là-bas) dans le domaine de la migration.
Il existe même un risque de confusion entre les nouveaux et les anciens projets, approuvés il y a des années dans le cadre du MOU.
D’une manière générale, l’UE investit depuis des années dans ces pays, généralement par l’intermédiaire de partenaires de développement : États membres de l’UE, organisations privées ou agences des Nations unies.
J’ai rendu compte de certains des projets récents que l’UE met en œuvre dans le domaine de la migration, en mettant l’accent sur la création d’un centre de coordination de sauvetage maritime en Tunisie et la déclaration de la zone de recherche et de sauvetage.
De ce point de vue, le mémorandum doit être considéré comme une continuation de ce que l’UE a toujours fait avec ces pays d’Afrique du Nord.
La question suivante qui vient à l’esprit est la suivante : Quel est l’impact de ces politiques dans le pays ? Quels en seront les effets ? Pour cela, nous devrons attendre et voir.
Source: Euractiv
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