Les gardes-frontières finlandais ont demandé lundi à un tribunal de prolonger la détention d’un Russe soupçonné d’avoir commis des crimes de guerre en Ukraine.
L’affaire de détention contre Yan Petrovsky a été discutée à huis clos au tribunal du district d’Helsinki. Le tribunal a ordonné son maintien en détention.
Le tribunal de district a caché son identité, mais les médias locaux ont rapporté que la décision concernait spécifiquement Petrovsky.
La décision du tribunal est peut-être due au fait que Petrovsky a demandé l’asile en Finlande, sous le nom de Voislav Torden.
Son avocate, Natalia Malgina, a déclaré qu’il avait déposé une demande d’asile mais qu’elle était toujours en cours de traitement.
Les gardes-frontières avaient précédemment déclaré au service finlandais de l’immigration que le permis de séjour de Petrovsky serait révoqué et qu’il serait expulsé et interdit de rentrer dans le pays.
Petrovsky a été libéré vendredi après que la Cour suprême finlandaise a décidé que la Finlande ne pouvait pas le remettre à l’Ukraine pour y être jugé en raison des mauvaises conditions de détention dans ce pays.
Selon la Cour suprême, existe-t-il un risque réel que Petrovsky soit placé dans une prison ukrainienne où les conditions ne répondent pas aux exigences de traitement humain requises par la Convention européenne des droits de l’homme.
Les gardes-frontières l’ont immédiatement placé à nouveau en détention en vertu de la loi sur les étrangers.
Petrovsky a cofondé le groupe militaire néo-nazi Rusich, accusé d’atrocités en Ukraine. Lui et ses associés ont été accusés d’avoir torturé et tué des militaires ukrainiens.
L’Ukraine a demandé l’extradition de Petrovsky.
Petrovsky avait déjà été arrêté en juillet à l’aéroport d’Helsinki-Vantaa, soupçonné de participer aux activités de Rusich et de soutenir le groupe par d’autres moyens.
Il figure sur la liste des sanctions de l’Union européenne sous le nom de Yan Petrovsky et n’a pas le droit d’entrer en Finlande, mais en Finlande, il est connu sous le nom de Voislav Torden.
Son identité antérieure a été révélée grâce à l’unité de renseignement des gardes-frontières et à une comparaison faciale.
Selon son avocat, Petrovsky dispose d’un permis de séjour valide en Finlande, basé sur les études de sa femme.
La police criminelle centrale a ouvert une enquête pour déterminer s’il existe une raison d’ouvrir une enquête préliminaire en Finlande contre Petrovsky pour crimes terroristes. Les autorités prévoient d’évaluer prochainement si les conditions pour lancer une telle enquête sont réunies.
Source : aa
Add Comment